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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 11:01
8 syndicalistes de Goodyear condamnés comme des criminels
Les ex-salariés de l’usine d’Amiens-Nord ont écopé de 9 mois de prison ferme. Une première, alors que les cadres « séquestrés » et l’entreprise avaient retiré leur plainte. Le prétexte de la séquestration cache mal une volonté de criminaliser l’action syndicale.
 

L’infamie. Hier, traduits devant le parquet, ce sont des travailleurs que la justice a décidé d’enfermer en prison. Les huit ex-salariés de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord (Somme) ont été condamnés à neuf mois de prison ferme pour la « séquestration », durant 30 heures, en 2014, de deux cadres dirigeants de cette usine qui a fermé en 2014. Les militants accusent le coup d’une décision qui en dit long sur l’état du rapport de forces dans le pays.

 

Les patrons de l’usine de production de pneus agricoles Goodyear d’Amiens-Nord, promise à la fermeture en janvier 2013, allaient laisser 1 173 travailleurs sur le carreau. Durant six années, les projets de restructuration et le manque d’investissement dans l’outil de production avaient été combattus et dénoncés par la CGT. À la fin de 2013, les salariés ont décidé de bloquer les stocks de l’usine, ne laissant ni rentrer ni sortir aucun pneu du dépôt, afin de mettre une pression supplémentaire sur la direction pour qu’elle rejoigne la table des négociations. En janvier 2014, la direction du site d’Amiens-Nord consent à rencontrer les salariés et leur organisation syndicale, « mais nos questions sont restées une nouvelle fois sans réponse », racontait alors Franck Jurek, élu CGT et secrétaire adjoint du comité d’entreprise. Si bien que, le 6 janvier, à 10 h 30, « les 200  salariés de l’équipe de nuit présents sur le site n’ont laissé repartir ni le directeur de la production, Michel Dheilly, ni le directeur des ressources humaines, Bernard Glesser », rapportait alors l’Humanité. Une décision sans préméditation, d’après les salariés. Car « si des gens avaient été préparés à une telle action, les deux cadres de Goodyear n’auraient pas donné un rendez-vous dans une salle bondée de salariés déjà très remontés », expliquait hier l’avocat des prévenus, Fiodor Rilov. L’objectif revendiqué à l’époque était d’obtenir des conditions de départ dignes, « c’est-à-dire avec plus que les 20 000 euros que nous proposait la direction », précisait Franck Jurek. Changeant de braquet, la CGT avait décidé cette action avec amertume malgré tout, faisant dire à Mickael Wamen, responsable de la CGT Goodyear et un des huit condamnés : « On s’était jamais battu pour de l’argent, car avant, on se battait pour du travail. » Au bout de 30 heures, les deux cadres étaient ressortis, laissant les salariés sans garantie d’obtenir de meilleures indemnités. Même si les cadres avaient commencé par porter plainte, le directeur de la production reconnaissait qu’il n’y avait « pas eu de comportement qui (avait) porté atteinte à (notre) intégrité physique ».

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23 décembre 2015 3 23 /12 /décembre /2015 11:07
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23 novembre 2015 1 23 /11 /novembre /2015 21:33
Attentats du 13 novembre :  Protéger la population, la République et les libertés fondamentales Faire prévaloir une logique de paix, de solidarité et de progrès

Les attentats qui ont frappé la France vendredi soir sont les plus graves actions terroristes à ce jour sur notre territoire faisant 129 morts et 352 blessés. Nous en ressentons tous une profonde douleur et une infinie tristesse. Nous nous inclinons devant la mémoire des disparus et nous voulons affirmer notre soutien à toutes celles et tous ceux qui ont vécu cette effroyable nuit, à toutes celles et tous ceux qui ont perdu un proche, un ami, ou qui accompagnent l'un des leurs dans le combat contre la mort. Nous saluons l'action exemplaire des personnels des services publics de secours, santé, sécurité civile, police et agents de l’État et des collectivités territoriales.

C'est chacun d'entre nous, c'est toute l'humanité que les assassins ont frappée à Paris et Saint-Denis le 13 novembre.

À Beyrouth la veille, 12 novembre, à Ankara, le 10 octobre dernier, mais aussi à Sousse en mars, les assassins commandités et commandés par Daesh ont frappé dans des quartiers populaires, très fréquentés, des lieux d'échange, de détente, de loisirs, de sport et de culture, en cherchant à faire le plus de victimes possible ; partout la jeunesse a été prise pour première cible.

Ils veulent instaurer un climat permanent de terreur, de haine, de division et de violence – et ceux qui adoptent un langage de guerre pour leur répondre les confortent.

Protéger la population et protéger la République et la démocratie

La sûreté de toutes et de tous doit être une priorité et doit être assurée, et ce indissociablement avec la protection des libertés et des droits fondamentaux qui fondent notre République. Sacrifier une part de liberté serait de fait une victoire pour les terroristes de Daesh. En effet, pour Daesh, les actions terroristes sur notre territoire visent à mettre la société française en contradiction avec ses valeurs démocratiques et à créer au sein de celle-ci une situation de chaos. C’est ce qu’on appelle la « stratégie de la tension » propre au terrorisme. L’objectif des actions terroristes de Daesh n’est pas la recherche d’une victoire militaire en France, mais celui de la déstabilisation politique d’une société par la terreur et l’effroi.

Nous récusons la notion « d’ennemi de l’intérieur » qui renvoie aux pires heures de notre histoire. C'est toute la population de notre pays qui a été touchée et qui, unie, exprime aujourd'hui son hommage aux victimes. Et c'est toute la population sans aucune discrimination d'origines, de culture, d'appartenance politique, philosophique ou religieuse, qui doit être également protégée et jouir pleinement de la paix civile.

Nous avons approuvé la proclamation de l’État d'urgence aux premières heures des attentats du 13 novembre mais c’est à l’aune des principes de protection de la population, de la République et des libertés fondamentales que le PCF se prononcera sur sa prolongation qui devra de toutes les façons être soumise au contrôle parlementaire régulier. Quoi qu'il en soit, cette situation qui comporte une part de restriction des libertés publiques ne peut être que très temporairement acceptée.

Inventer le concept douteux de « terrorisme de guerre » afin d'y opposer un « régime constitutionnel d'état de crise » créé de toutes pièces pour réformer la Constitution, comme l'a annoncé ce 16 novembre le Président de la République, est d'une gravité extrême, et ne peut que conforter Daesh dans sa volonté de semer la mort et la terreur. Il ne peut être question ni de tomber dans le piège tendu par Daesh, ni de laisser le champ libre à ceux qui pourraient tirer prétexte des innommables événements de vendredi afin de réduire les libertés et les droits.

À cet égard la surenchère belliciste, sécuritaire et identitaire de la droite et du FN avec en particulier son ignoble affiche (« Choisissez votre banlieue ») collée sur les murs d’Île-de-France ne peut être que dénoncée et combattue avec la plus grande fermeté. Cette affiche, comme la scandaleuse manifestation factieuse de Pontivy, aurait dû être interdite pour trouble à l’ordre public. Le gouvernement ne peut laisser faire.

Pour nous communistes, pas d'équivoque : toute forme de stigmatisation ou de suspicion dans notre pays à l'égard des musulmans doit être condamnée avec fermeté et détermination. Toute agression physique ou verbale raciste et xénophobe ne peut être considérée que comme une agression contre tout le peuple français.

Nous n'acceptons pas que l'on fasse des réfugiés en France et en Europe, les boucs émissaires du terrorisme alors qu'ils ont été les premières victimes de Daesh, du régime syrien et de la guerre en général. Cette amalgame odieux, porté par la droite et l'extrême droite, est non seulement faux, mais dangereux. Le droit d'asile doit être pleinement respecté en France et en Europe.

Plutôt que de nouvelles lois ou d’actions de communication politique, la protection de toute la population sur notre sol demande avant tout des moyens matériels et humains pour la justice, la police, la sécurité civile, la santé, les services de renseignement et une défense opérationnelle du territoire national. Toutes choses qui, avec l'ensemble des budgets publics, ont été sacrifiées sur l’autel des politiques d’austérité au profit des marchés financiers.

Une évaluation parlementaire des politiques et des moyens de lutte contre le terrorisme est nécessaire à commencer par la loi renseignement votée dernièrement et dénoncée à la fois par les spécialistes du renseignement et les associations de défense des droits et des libertés.

Les mesures de lutte contre le terrorisme ne peuvent être du seul ressort de l’exécutif, elles doivent être strictement encadrées par la justice et faire l’objet d'un contrôle parlementaire tous les 15 jours.

La République pour tous : une réponse progressiste à la menace terroriste de division de la société française

La véritable riposte durable à l’agression terroriste de Daesh est celle de la résistance du peuple français dans son unité et sa diversité. Elle est de dire collectivement : « Vous nous frappez mais votre action est vouée à l’échec : vous ne nous abattrez pas, vous ne ferez que conforter notre unité autour de notre aspiration à la paix et des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité qui fondent notre République et notre démocratie ».

Cette authentique unité nationale populaire ne peut se construire que si notre pays affronte toutes les inégalités, discriminations, dominations, racismes et injustices qui le rongent de l’intérieur. Quand un nombre significatif de jeunes Français intègre les rangs du djihad et qu'ils basculent ainsi dans l’abject, la société française ne peut pas ne pas s'interroger sur le monde de violence, de guerre et de chaos dans lequel nous vivons, et sur l'état de notre société où trop de jeunes ne trouvent pas leur place, une société qui ne fait plus sens pour eux, où la valeur ultime est devenue l’argent, et qui sécrète et glorifie les pires violences. Lorsque Manuel Valls, premier ministre, parle d' « apartheid social », il acte l'abandon de pans entiers de la population. Nous sommes au contraire partisans de plus de République, de plus de services publics, de politiques culturelle, éducative, sportive ambitieuses. La société française a besoin de se construire autour d’une espérance collective libératrice et de combats émancipateurs.

Dans les conditions exceptionnelles créées depuis les attentats, comment vont se tenir les élections régionales de décembre ? Si le maintien du scrutin est un acte d'affirmation démocratique alors il est indispensable que des mesures exceptionnelles elles aussi permettent l'exercice du libre choix des électeurs en garantissant le pluralisme, l'égalité des listes et la participation au scrutin soient prises. Les médias, en particulier les chaînes de service public, peuvent et doivent jouer un grand rôle pour cela : des modifications profondes dans l'organisation de la campagne électorale doivent être apportées. Il n'est pas normal ni admissible qu'à l'issue de la rencontre à l’Élysée et de la séance du Parlement réuni en Congrès les 15 et 16 novembre, les déclarations du secrétaire national du PCF et des présidents de groupe aient été purement et simplement censurées.

Ce scrutin sera de fait le premier rendez-vous politique national où notre peuple pourra s’exprimer depuis le 13 novembre.

Il est d’abord important qu’il y ait une participation maximum car cela sera aussi un acte de résistance politique et démocratique de masse à la terreur.

Il s’agira d'exprimer des choix politiques : la priorité à la justice sociale, la démocratie réelle, le développement et l’humanisation des services publics, en s'unissant contre l’austérité, la loi de l’argent, la misère sociale et culturelle. Nos candidats et nos listes sont les seuls à porter des politiques de création d'emplois et de relance industrielle, de développement de tous les services publics, de rénovation thermique et de constructions de logements...

Il s’agira aussi de s’opposer à des politiques qui veulent encore plus diviser notre peuple, mettre les individus et les territoires en concurrence, et stigmatiser une partie d'entre nous.

Les listes des candidats PCF et Front de gauche entendent défendre de véritables choix de gauche afin de se saisir des politiques régionales comme des leviers démocratiques pour améliorer concrètement la vie de nos concitoyens, de redonner du sens à la politique et de reconquérir des pouvoirs sur nos vies.

Tout ce qui fera société, tout ce qui remettra de l’humain au cœur des rapports sociaux, fera reculer la violence.

Le PCF appelle l'ensemble de ces militants, dans des conditions exceptionnelles et certes difficiles, à reprendre la campagne électorale dans la dignité et avec la volonté de participer à l'effort de mobilisation citoyenne.

Nous voulons, nous devons, résister à la logique de guerre

Construire une société du bien commun constitue le rempart le plus efficace contre la violence et le chaos nés de la crise systémique du capitalisme et de ses contradictions.

Les méthodes para-militaires employées par ces mercenaires d'un nouveau genre, galvanisés par l'obscurantisme, ne doivent pas nous abuser sur la nature des problèmes que nous affrontons, que le monde, les peuples affrontent. Tous ceux qui, dans notre pays, parlent maintenant de « France en guerre sur son propre territoire » prennent de très lourdes responsabilités.

L'objectif recherché par Daesh est celui d'un engagement plus important de la France et des « Occidentaux » sur le terrain militaire au Proche-Orient, en Syrie et en Irak particulièrement. Cette implication militaire occidentale, dont on connaît les résultats puisqu'elle est une des causes principales de l'effondrement de l'Irak ou de la déstabilisation de la Libye, conforte Daesh sur le plan stratégique et idéologique. Sa stratégie de « guerre à tout prix » consiste notamment à polariser la situation en marginalisant les forces démocratiques et progressistes d'Irak et de Syrie et en se plaçant au centre du jeu comme seule alternative aux ambitions des puissances internationales sur la région.

Riposter à la violence terroriste par la seule voie militaire et sans stratégie politique visant le retour de la paix et le développement de toute la région serait une erreur grave et permettrait à Daesh d'atteindre ses buts de guerre : la conquête de territoires et de richesses, et le contrôle de populations pour former son califat bâti sur les ruines de l'Irak et de la Syrie. Car Daesh a un projet politique pour cette région du monde.

Promoteur et artisan de la logique de « guerre des civilisations », Daesh tend un piège à la société française, aux peuples du Proche et Moyen-Orient – qui est, lui, le théâtre de la guerre – et aux peuples du monde.

Notre pays, notre peuple ont la possibilité et les ressources de ne pas tomber dans ce piège. Nous avons ensemble la capacité de refuser ce terrorisme et tout ce qui le nourrit, ici en France, et les guerres qui ravagent le Proche et le Moyen-Orient et lui servent de justification.

Le PCF solidaire des peuples en lutte du Proche et Moyen-Orient et d'Afrique

Notre solidarité va aux réfugiés et aux migrants auquel la France et les pays d'Europe doivent hospitalité et asile. Notre solidarité va aux forces démocratiques syriennes, irakiennes, aux populations des cantons du Rojava et les forces kurdes des YPG qui sont les premières à affronter Daesh sur le terrain militaire ; notre solidarité va aux populations Yézidis d'Irak, aux Libanais, aux Tunisiens, aux Afghans, aux Libyens et Érythréens : à tous les peuples qui subissent la violence de Daesh et des groupes djihadistes. Notre solidarité va au peuple palestinien dont les grandes puissances occidentales et le gouvernement de B. Netanyahou ont décidé de faire le sacrifice.

Nous voulons amplifier notre action de solidarité avec toutes les forces démocratiques et progressistes de ces pays qui luttent pour la paix et la défense des intérêts de leurs peuples, mais aussi pour un Proche et Moyen-Orient et une Afrique libérés des dominations, de l'exploitation et de l'oppression. Si les Kurdes du Rojava, au Kurdistan syrien, sont si violemment aux prises avec Daesh sur le terrain militaire c'est qu'ils défendent pour leur pays, la Syrie, comme pour la région, un projet de société démocratique, d'égalité, laïc, pluriculturel, écologique et d'émancipation sociale et humaine qui est l'exact opposé du projet politique de Daesh et des islamistes, comme des régimes autoritaires et des théocraties. Notre place est aux côtés de ces forces d'émancipation.

Pour sortir du chaos, il faut agir sur plusieurs plans en même temps mais toujours mobilisé autour d'un objectif : que la logique de paix prenne le pas sur celle de la guerre.

Il est possible de stopper la guerre en Irak et en Syrie

Cela nécessite de la part de la France, de tirer les leçons du passé et de reconsidérer avec sérieux les choix qui ont été les siens en matière de politique extérieure dans le Proche et le Moyen-Orient, et en Afrique, depuis des dizaines d'années. En choisissant de réintégrer le commandement intégré de l'OTAN, de prioriser les opérations militaires pour devenir, aujourd'hui, le pays le plus interventionniste, d'opter pour un langage de guerre au détriment d'une action politique, diplomatique et de coopération visant la paix et le développement de la région, la France a contribué au chaos que vivent les peuples du Proche et du Moyen-Orient qui, sous la pression des grandes puissances (états-unienne, européennes ou russe), n'auraient le choix qu'entre des régimes dictatoriaux ou la soumission à des entrepreneurs de violence et des brutes obscurantistes.

C'est à un changement complet de paradigme auquel il faut s'atteler, et des choix nouveaux peuvent être faits aujourd'hui.

La France doit prendre des initiatives pour contribuer à un effort multilatéral et international pour permettre aux peuples de la région de reprendre le contrôle de leurs ressources et richesses, de reconstruire leurs États, en visant l'instauration d’États de droit et la démocratie, et le respect de leurs souverainetés. Il en va de l'intérêt de tous les peuples du monde.

L'ONU doit être replacée au centre des initiatives diplomatiques et politiques. C'est actuellement le cas à la conférence de Vienne sur la transition en Syrie. La France doit être résolue à ce que débouchent des solutions politiques incluant tous les pays de la région autour d'un objectif commun : il est nécessaire de travailler dès aujourd'hui à créer les conditions d'un cadre régional de coopération et de sécurité collective visant la paix par de grands projets de développement et d’infrastructures au bénéfice des peuples et pays de la région. C'est le rôle de la France que d'y contribuer.

À court terme, stopper les sources de la violence disséminée impose de mettre un terme à la guerre en Syrie et en Irak par une action simultanée sur trois registres : militaire, diplomatique et économique – aucun des trois ne va sans l'autre.

 Sur le plan militaire, il s'agit, sous égide de l'ONU, par une mobilisation multilatérale internationale d'appuyer toutes les forces régionales unies dans l'objectif commun de vaincre Daesh en apportant un appui aux forces syriennes et irakiennes démocratiques, parmi lesquels les Kurdes syriens du PYD, qui combattent Daesh et les groupes djihadistes. Il faut assécher les ressources pétrolières, réseaux de clientèle de Daesh et des groupes djihadistes, les priver de leurs soutiens financiers, militaires et humains.

 Sur le plan diplomatique, cela implique qu'il faut dès aujourd'hui permettre à la Syrie, à l'Irak, de préparer dès maintenant leur avenir, la reconstruction de leurs États et la cohésion de leur société, leur développement. La réussite des discussions de Vienne est déterminante et la France doit agir dans cet objectif.

 Sur le plan économique, cela implique de travailler dès aujourd'hui aux actions qui doivent permettre de répondre aux immenses besoins sociaux, humains et économiques des peuples de la région. Aucune perspective ne peut s'ouvrir dans cette région comme ailleurs dans le monde si les relations économiques et commerciales sont fondées sur des accords de libre-échange qui privent les peuples de leurs richesses et de leurs ressources au profit de multi-ou transnationales qui promeuvent la domination de la mondialisation par le capitalisme financiarisé.

Notre pays doit prendre la tête d'un mouvement de désarmement multilatéral, cesser de contribuer au commerce des armes et, à l'image de l'accord sur le nucléaire iranien, œuvrer à l'éradication complète des armes nucléaires et de destruction massive.

La France doit retrouver son indépendance en matière de politique étrangère et de défense nationale pour promouvoir une culture de la paix.

Le PCF, ses élus et ses militants sont mobilisés pour faire vivre ce combat primordial pour la liberté, l'égalité, la fraternité et la paix, et contre la violence et la haine.

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3 octobre 2015 6 03 /10 /octobre /2015 04:48
Tir du missile nucléaire M51 : Irresponsabilité et gabegie financière de François Hollande
Alors que se tient une assemblée générale des Nations Unies, c’est un bien mauvais message que la France adresse à la communauté internationale en procédant a un nouvel essai du missile M51. Ce missile d’une portée de 8000 kilomètres peut être porteur de 6 a 8 bombes atomiques ayant chacune sa trajectoire propre et une puissance individuelle de plus de 100 fois la puissance d’Hiroshima.

 

Alors que les trois-quarts des États représentés aux Nations Unies ont à plusieurs reprises exprimé leur souhait de la mise en place d’un traité d’interdiction des armes nucléaires face au danger de catastrophe humanitaire qu'elles représentent, que l’opinion publique en France est favorable à un processus de désarmement nucléaire, qu’un large front se constitue au plan mondial réunissant tant les églises, les élus, les syndicats etc. La France persiste dans sa violation du Traité de non prolifération.

 

Par une lettre du 9 septembre, nous demandions au Président de la République d’annoncer à la tribune de l’ONU que la France gelait la modernisation des armes atomiques françaises. En vain, le Président de la République persiste dans la voie de l’irresponsabilité que constitue cette violation du droit international et de la gabegie financière puisque ces modernisations coûtent de l’ordre de 4 milliards d’euros au budget de la France et qu’au même moment, le gouvernement demande une coupe de 3,5 milliards d’euros dans le budget de la santé. C'est pourquoi le Mouvement de la Paix condamne le tir du M 51.

 

 
Plus que jamais l’action de l’opinion publique est nécessaire pour obtenir un traité d'interdiction des armes nucléaires.
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11 septembre 2014 4 11 /09 /septembre /2014 15:43

On savait déjà que Loi de santé ne contiendrait aucune référence à la santé bucco-dentaire : cette fois, l’État confirme l’abandon total de celle-ci en publiant le Contrat d'Objectif et de Gestion (COG) qu'il a signé en juillet avec l'Assurance Maladie.

 

Pourtant, les programmes de prévention bucco-dentaire ont montré toute leur efficacité, à l'instar de celui mené dans le Val-de-Marne (94). Qu'importe, le gouvernement choisit l’abandon du financement des programmes de prévention.

 

Marisol Touraine n’a donc rien trouvé de mieux que de supprimer des crédits alloués à l’éducation bucco-dentaire en milieu scolaire, quitte à aggraver les inégalités, à l'heure même où de récentes enquêtes montrent un regain de la prévalence carieuse, du fait de la dégradation de la situation économique et sociale du pays.

 

Le gouvernement ne cède rien à l'austérité, pas même lorsqu'il en va de la santé des Français : les « sans-dents » peuvent bien se sacrifier.

 

Le PCF partage la stupeur et l'indignation des organisations syndicales professionnelles, libérales et salariées, et des associations scientifiques comme l’UFSBD et l’ASPBD.

 

Cette démarche inacceptable rappelle celle remettant en cause la politique familiale universelle, au travers les coupes financières drastiques à la Caisse d'Assurance Familiale.

 

Le PCF réaffirme qu’une politique alternative de financement de la protection sociale existe. Les parlementaires du Front de gauche n’ont eu de cesse de le démontrer au cours des discussions de la Loi de Financement de la Sécurité Sociale au Sénat et à l'Assemblée. Il n’y a aucune fatalité au désengagement de l’Assurance Maladie.

Loi de santé : les « sans-dents » peuvent bien se sacrifier pour l'austérité
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9 septembre 2014 2 09 /09 /septembre /2014 15:56

Après un échange avec le premier secrétaire du PS, Monsieur Thévenoud propose donc de démissionner du Parti socialiste et de rester député.

On ne dit pas "merci pour ce moment" à Jean-Chritophe Cambadélis et Thomas Thevenoud, qui se sont entendus sur ce lamentable arrangement.

Ainsi donc, on ne peut pas être ministre lorsque l'on ne respecte pas la loi, mais on peut continuer à élaborer et à voter celle-ci.

Ainsi donc, alors que les Français reçoivent leur feuille d'impôt et que les petits salaires constatent une augmentation de leur contribution, un député fraudeur peut "rester" quand tant de citoyens, écoeurés, "sortent" en s'abstenant massivement.

Ainsi donc, l'extrême gravité de la crise politique et morale n'a aucun effet sur la direction du PS qui, en acceptant le retour de M. Thévenoud à l'Assemblée nationale, envoie un terrifiant message, celui d'une impunité totale, insensible au profond dégout que tout cela provoque.

On pourrait se dire qu'ils touchent le fond; mais existe-t-il pour eux un fond tant leur attitude est d'une indignité abyssale ?

Olivier Dartigolles,

Porte-parole du PCF

"Messieurs Cambadélis et Thévenoud, on ne vous dit pas merci pour ce moment"
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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 21:39

Alors que la rémunération des actionnaires bat des records, privant les entreprises d'investissements, les Français d'emplois et le pays de relance économique, François Hollande affirme vouloir aller "plus vite et plus loin" en évitant "tout godille et tout zig-zag".

Chacun s'en rend compte, il parle en réalité depuis un radeau coulé, sans la moindre espérance d'un léger vent dans les voiles, au milieu d'un océan d'austérité, suivant une route tracée par Merkel et Gattaz. Sur tous les objectifs qu'il s'était fixés au début de son quinquennat, c'est l'échec complet. Pas le moindre succès, même le plus maigre, nulle-part.

Sourds et aveugles aux signaux d'alarme de l'économie, au mécontentement des Français et aux avertissements, y compris de leur propre camp, François Hollande et Manuel Valls plongent dans le gouffre et appellent les Français à les suivre. A toutes celles et ceux qui, à gauche, contestent cette politique dangereuse, ils affirment avec mépris qu'il n'y a pas "d'échappatoire" et qu'il faudrait s'y résigner.

Bien au contraire : plus que jamais, une autre politique est possible et indispensable. Les semaines à venir vont permettre à toutes celles et ceux qui refusent le piège de l'austérité de se rencontrer, d'échanger, d'agir ensemble pour des solutions et des résultats.

Hollande parle depuis un radeau coulé au milieu d'un océan d'austérité
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15 juillet 2014 2 15 /07 /juillet /2014 12:17

Laborieux et incapable d’obtenir le moindre résultat sur l’emploi et la croissance, Le président de la République dans sa traditionnelle interview du 14 juillet propose de ne rien changer pour les trois prochaines années en déroulant fidèlement le fil que lui dicte le MEDEF avec son pacte de responsabilité.

 

S’il reconnait une erreur sur sa promesse d’inverser la courbe du chômage, c’est celle d’avoir communiqué dessus… Contre toute réalité, il propose de continuer la même politique qui enfonce chaque jour de plus en plus nos concitoyens dans les difficultés.

 

Sur les réformes de société, le propos présidentiel est du même acabit. Le droit de vote des étrangers est une nouvelle fois repoussé à 2016. Quant à la situation en Palestine, face à l’horreur des bombardements de civils, François Hollande fait le service minimum. Il évacue la responsabilité d’Israël qui agit en toute impunité et ne prend aucune initiative pour que la France joue son rôle pour faire cessez le carnage. Ce qu’elle a su faire pourtant par le passé.

 

Aucune annonce, aucune vision, aucune ambition : voila pour résumer l’essentiel du propos présidentiel en ce 14 juillet si ce n’est de se revoir l’an prochain, à la même heure et au même endroit.

 

Pierre Laurent

secrétaire national du PCF

Hollande 14 juillet : « Aucune annonce, aucune vision, aucune ambition »
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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 14:13

Le gouvernement, en catimini, vient de décider de fusionner l’entreprise nationale d’armement terrestre Nexter avec l’entreprise privée allemande KMW. Cette opération implique de privatiser Nexter, héritière des arsenaux nationaux dont l'origine remonte à 1373. La nouvelle entreprise sera de droit hollandais pour des raisons d’optimisation fiscale (sic). Elle n’aura qu’un but : l’exportation d’armes dans le cadre des objectifs politiques de l’OTAN. Les armements de cette nouvelle firme ne seront plus conçus pour répondre aux besoins spécifiques de la défense de notre pays, mais avant tout pour « coller » à la demande du marché mondial de l’armement afin de gonfler les dividendes des actionnaires.

Le gouvernement français épouse ainsi la thèse de l’OMC et de la Commission européenne qui entendent faire des armes des marchandises comme les autres. Comme Nexter et KMW sont concurrents sur nombre de productions comme par exemple le VBCI et le Boxer, cette fusion se traduira donc à terme par de nombreuses suppressions d’emplois. Des milliers de brevets développés grâce à l’argent du contribuable vont être livrés pour une bouchée de pain au capital privé, tout cela pour trouver de l’argent pour payer la dette publique.

C’est pour l’ensemble de ces raisons que le PCF s’oppose à cette fusion-privatisation qui brade à des intérêts privés des outils d’indépendance nationale qui ont été financés par des siècles d’impôts des citoyens français. Le PCF considère que l’industrie d’armement dans notre pays doit être de propriété publique, elle ne doit pas générer de profits et elle doit répondre exclusivement aux besoins de défense de la nation. Les éventuelles exportations doivent strictement répondre aux choix de politique étrangère de notre pays et cela sous contrôle parlementaire.

Face à la baisse des budgets de la Défense en Europe, un autre choix est possible pour que la France ait les moyens d’assurer en matière de conception et de production d’armement terrestre sa défense nationale. Il s’agit de constituer un pôle public d’armement terrestre autour de Nexter, Renault Trucks, Thales et Sagem-Safran. Celui-ci pourrait au cas par cas, en tout en garantissant l’indépendance de notre pays, coopérer avec d’autres acteurs industriels européens dans le cadre de « Groupement d’intérêt économique » comme c’était le cas avec Airbus avant la naissance d’EADS. Ce pôle public serait un outil pour permettre de construire une diversification et une reconversion de ces outils industriels de hautes technologies vers des activités civiles au fur et à mesure des progrès des politiques de désarmement multilatéral.

Privatisation de Nexter et fusion avec KMW : Valls et Le Drian bradent les outils de l’indépendance nationale
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13 mai 2014 2 13 /05 /mai /2014 12:37

Communiqué de presse de Marie-Christine Vergiat - député européenne Front de Gauche Je découvre avec stupéfaction ce matin la position adoptée par le gouvernement français à propos de la SNCM. L’abstention est une position inique. Il y a là une indécence profondément choquante pour l’État à se dédouaner de la sorte alors qu’il dispose de tous les moyens pour accompagner correctement le projet de développement de la compagnie avec ses prolongements industriels.

Les amendes dLes amendes de la Comission Européenne apparaissent de plus en plus comme l’argument derrière lequel on se cache pour couler la SNCM. C’est un nouveau signe de la faillite de l’Union européenne, et de l’un de ses principaux États membres, à œuvrer en faveur de l’intérêt général.

Ce que l’on comprend, c’est que l’on franchit une nouvelle étape. Il n y a là qu’avancées vers la libéralisation des transports et la volonté d’abaisser les règles du droit social.

De surcroit, l’amende de 220 millions d’euros ne devrait pas être imputée à la SNCM puisqu’elle sanctionne les modalités d’une privatisation dont l’État français est le seul responsable. Quant à l’amende de 200 millions d’euros, elle concerne un service déjà réalisé pour assurer la continuité des transports depuis et vers la Corse tout au long de l’année et non aux seules périodes non rentables. Tout mettre en œuvre pour assurer cette continuité parait logique au moment où la compagnie vient de remporter l’appel d’offres auprès de la CTC ce qui lui assure une garantie de 600 millions d’euros.

Cela devrait suffire au ministre pour agir et défendre l’intérêt général de la France auprès de l’ensemble des institutions européennes dont il est l’un des principaux décideurs.

Avec le Front de gauche, nous appelons à briser le consensus libéral, défendre l’intérêt général et l’intérêt des peuples pour en finir avec ces manœuvres qui n’ont pour but que le dumping social et au final la seule satisfaction des appétits des marchés financiers.

Réaction suite à l’abstention de l’Etat au conseil de surveillance de la SNCM
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