Nicos Anastasiades (DYSI) vient d'être élu Président de la République de Chypre, avec 57,5% des suffrages exprimés, contre 42,52% pour Stavros Malas, le candidat de gauche, soutenu par AKEL, Parti observateur du PGE.
Le Parti de la gauche européenne est très préoccupé par l'élection d'un président de droite, « homme de confiance » des dirigeants européens, à la tête de la République de Chypre.
Son manque de vision claire face à l'occupation militaire du nord de l'île par la Turquie, sa position pro-OTAN dans un espace géopolitique très tendu et sa soumission assumée aux injonctions de la troïka sont plus qu'inquiétants. Après la découverte l'année passée d'un important gisement de gaz naturel, la victoire d'une droite au service du patronat est un danger pour la souveraineté énergétique du peuple chypriote et le développement économique du pays.
Stavros Malas réalise un résultat significatif, malgré le chantage des ministres des finances de l'Eurozone sur le plan de « sauvetage » et le fait qu'aucune consigne de vote n'ait été donnée par les sociaux-démocrates (EDEK) de l'île au 2e tour. Une majorité des électeurs de gauche a cependant fait le choix de voter Malas, ce qui donnera de la force à une opposition, qui devra être fortement mobilisée pour protéger les chypriotes du pillage de leur pays.
Le Parti de la gauche européenne salue le Président sortant, le communiste Demetris Christofias, qui a tout fait, face à la crise, pour protéger les droits sociaux et la souveraineté du peuple chypriote.
Avec AKEL, le PGE continuera de se battre pour les droits des chypriotes dans une Europe des peuples, pour la paix et la sécurité dans la région, pour la réunification de l'île.