Il y a une grande indécence dans la décision des autorités turques de bombarder des
dizaines de bases du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) alors même que des négociations avaient été engagées entre Ankara, d'une part, le PKK et Abdullah Ocalan, d'autre part, pour une
solution politique de la question kurde.
Le PCF condamne d'autant plus fermement ces bombardements que 3 cadres du
mouvement kurde, 3 femmes militantes ont été assassinées à Paris du fait même de leur engagement pour les droits du peuple kurde et pour un règlement politique. Malgré ce crime profondément
choquant, les kurdes continuent d'en appeler à une solution politique. C'est un choix courageux et de grande responsabilité.
Dans ces circonstances, on peut douter de la volonté du gouvernement turc d'agir
vraiment pour un règlement négocié. Cette politique militariste et agressive du gouvernement turc fait peser sur les autorités d'Ankara elles-mêmes de fortes suspicions sur l'origine et les
commanditaires des assassinats commis à Paris.
Le PCF appelle les autorités françaises à mettre en cause l'accord de coopération
sécuritaire et répressive avec la Turquie.