Malgré ses 8 milliards de bénéfice pour 2009, Total a décidé de fermer la raffinerie de Dunkerque. Au-delà de la solidarité légitime entre collègues exploités par la même multinationale, les salariés de la raffinerie de La Mède, dans les Bouches-du-Rhône, ont eux aussi entamé une grève, conscients des risques sui pèsent d’une manière générale sur leur emploi et sur ce secteur.
Total, qui ne fait pas les choses par hasard, prépare-t-il un nouvel épisode du sabordage de l’industrie française ?
Les haussements de ton du gouvernement sonnent faux et le silence du candidat Mariani assourdit. Leur complicité avec les rois du pétrole et des profits est en revanche criante.
Les salariés de Total, eux, se battent pour l’emploi, pour une vraie ambition industrielle. Le cynisme de ceux qui, fortune faite, laissent nos régions avec toujours plus de chômeurs et de misère n’est plus tolérable. Il y a quelques mois les députés du Parti communiste et du Parti de gauche faisaient une proposition de loi interdisant les licenciements dans les entreprises qui amassent des bénéfices et délocalisent, comme c’est le cas pour Total.
Le rapport de force politique a fait échouer cette mesure salutaire pour l’emploi et socialement juste.
Dans moins de trois semaines, les élections régionales donnent l’occasion de faire entendre une autre voix que celles des briseurs d’emploi, de droits, de vie.
Résister au gouvernement en suffit plus. Vouloir sauver la République demande autre chose que des discours. La gauche, dans cette région, peut être porteuse d’une réelle alternative.
Les propositions du Front de gauche vont dans ce sens. Le 14 mars, elles doivent peser pour changer nos vies.
Jean-Marc Coppola
Tête de liste régionale du Front de Gauche