Au moins 600 élèves des écoles de la région de Thessalonique souffrent de sous-alimentation. C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée par la municipalité, à
la suite des interventions répétées des échevins du Parti communiste et de la mobilisation du Comité populaire de la Ville Haute.
Lors de sa dernière réunion, le Conseil communal a approuvé l’attribution de 32 000 euros pour soutenir ces enfants. La municipalité de Thessalonique, en coopération avec les cantines scolaires, va déclencher un plan de distribution de petits-déjeuners aux élèves de
tous les niveaux d’enseignement, privés de collations. Si une école n’a pas de cafétéria, la municipalité veillera à distribuer le petit déjeuner en collaboration avec un partenaire extérieur ou
la boulangerie proche.
La sous-alimentation est apparue et a rapidement augmenté en raison de la crise économique et des attaques brutales contre les salariés (chômage,
travail non rémunéré, taxes, impôts, etc.). A mesure que la crise s’approfondit, le problème s’aggrave encore pour les familles populaires. C’est pourquoi la décision de la municipalité est
insuffisante. Il est nécessaire d’exiger que l’État accorde une aide urgente aux municipalités, afin qu’elles offrent un petit repas à tous les enfants, sans l’intervention des ONG et de
donateurs.
L’Association des parents d’élèves d’Athènes avait identifié un problème similaire dans la capitale et exigé des solutions. Finalement, le ministère de l’Éducation
a annoncé qu’il allait offrir des collations dans 18 écoles de la capitale.
L’Association d’Athènes réitère son appel à toutes les associations de parents à interpeller le ministère, qui a toujours prétendu qu’il
s’agissait « d’incidents isolés » et qualifiait les plaintes de « populistes » ! Aujourd’hui, les responsables du ministère admettent ouvertement qu’il s’agissait de
mensonges. Ils étaient informés et ils savaient où se mènent les attaques contre les revenus.
L’Association de parents souligne que la sous-alimentation des enfants est barbare et demande l’affection de fonds d’urgence de l’État aux
municipalités, afin qu’elles fournissent un petit repas (sandwich, lait, jus, etc.) à tous les enfants, en priorité ceux des quartiers populaires et des écoles primaires.
Source : Rizospastis, 2 février 2012