Le Conseil général des Alpes-Maritimes a été condamné par le Tribunal de Grande Instance de Nice concernant le dossier des Balcons du Mercantour. Condamné à 15 000 € d'amende, le Département ne fera pas appel. Le jugement vise la collectivité et n’est donc pas nominatif, a tenu à préciser le service de presse. Il a bien fallu néanmoins que des personnes soient à l’origine du projet, le valident et décident de le réaliser puis de le défendre lorsqu'il fut attaqué. Il a bien fallu pour en arriver là, sinon des coupables, du moins des responsables...
Le projet des Balcons du Mercantour vise à doter le département d’un grand itinéraire accessible à un large public de randonneurs, empruntant des sentiers panoramiques, entre 2 000 et 2 700 mètres d’altitude, selon un profil en balcons ; 140 km de cheminement au départ de Saint-Dalmas-le-Selvage, au plus près de la crête franco-italienne, entre la Tinée, la Vésubie, la Roya et la Bévéra. Lors des premiers travaux, relatifs à l'ouverture d'un sentier entre les lacs de Rabuons et de Lagarot, des plantes protégées avaient été arrachées sans autorisation.
Aujourd’hui, le Conseil général - cette entité qui se garde bien d’impliquer qui que ce soit, alors que l’on sait pertinemment que Christian Estrosi en personne (alors président en titre du CG) et Éric Ciotti (actuel président du parc), étaient montés au créneau pour défendre ce projet - minore les dégâts. Il ne s’agissait, dit-elle, que de " quelques centaines de mètres carrés d’espèces végétales protégées qui n’auraient en aucune façon été menacées de disparaître "...
Etonnant que ceux qui prêchent la plus grande sévérité contre les délinquants soient les premiers à trouver des excuses pour ne pas avoir respecté la
loi quand ils sont eux-mêmes impliqués...